dimanche 19 décembre 2010

Nouvelle acquisition / New acquisition




GLOEDEN (1856-1931)
Deux jeunes hommes à la fleur, fin XIXème
Epreuve albuminée n° 1190
Tampon encré du photographe au dos

16,5 x 12 cm

Tous renseignements / Any question

dimanche 5 décembre 2010

Beautés orientales

"Le Voyage Amoureux"

Exposition-vente  de photographies vintage et de dessins
Jusqu'au 29 Décembre 2010


Jean Geiser (1848-1923) - Mauresque au kaoua (vers 1890)

Anonyme - Ethiopie (1960)


Denise Bellon (1902-1999). Regards d'intérieur, quartier réservé, Tunis (1947)

mardi 9 novembre 2010

Le Voyage Amoureux / Travels for Love

Du 17 Novembre au 29 Décembre 2010
From November 17th to December 29

Nouvelle Exposition / New Exhibition

Le Voyage Amoureux / Travels for Love


Lehnert et Landrock
Ouled-Naïl
Tunisie, 1905


Présentation unique de 200 photographies d'époque de femmes orientales
Une invitation au voyage, de l'Afrique du nord au Sénégal, de l'Egypte et de l'Ethiopie à la Perse.

Oeuvres rares des plus grands photographes: Denise Bellon, Lehnert et Landrock, Bernard Rouget, Emile Fréchon, Pierre Louÿs, Geiser, Bonfils Zangaki, etc.

A unique exhibition of 200 vintage photographs of Oriental women.
The starting point of a travel, from North Africa to Senegal, from Egypt and Ethiopia to Persia.

Many rare photographs by the most famous artists: Denise Bellon, Lehnert et Landrock, Bernard Rouget, Emile Fréchon, Pierre Louÿs, Geiser, Bonfils Zangaki, etc.

lundi 8 novembre 2010

Pierre Clémenti par/by Emil Cadoo (1926-2002)

Ce magnifique portrait de Pierre Clémenti (vers 1960)  par Emil Cadoo est une nouvelle acquisition de la Galerie Au Bonheur du Jour 

This splendid portrait of Pierre Clémenti (ca. 1960) by Emil Cadoo is a new acquisition of the 


mercredi 22 septembre 2010

Tendres marins


"Il paraît qu'il y a une exposition sur les marins à la Galerie "Au bonheur du jour"... Elle vient juste de commencer, elle va durer jusqu'au 6 Novembre...

Si vous faites escale à Paris, ne manquez pas cette exposition !

11 rue Chabanais, 75002 Paris !"

"It seems there is a new exhibition about sailors at the Gallery "Au Bonheur du Jour". The vernissage was yesterday, it will be open until Nov. 6th !

You should not miss this exhibition !"



J'ai été rêvé et peint par Narcisse Davim. Vous ne connaissez pas encore cet artiste superdoué  ? Venez voir l'exposition, vous allez adorer ! Je me sens bien dans cet univers plein de couleurs et d'étoiles, inspiré par le vitrail, les bandes dessinées, le manga, le pop art... Narcisse Davim a créé un univers original, cool et relax, plein de sensualité aussi, avec un jeu génial sur les couleurs..."

"I was dreamt and painted by Narcisse Davim. If you don't know yet this very gifted French artist, well, you should visit the nice exhibition at the Gallery "Au bonheur du Jour" ! You will love it! I feel so well in this world where colors and stars rule. Davim's inspiration is rooted in the world of cartoons, mangas and pop art... He created an original, cool and relaxed universes, and his use of colors is just... unique"



"Bonjour,

Je m'appelle Danilo, je vis et je travaille dans le quartier de la Boca à Buenos Aires. J'ai été photographié par Sébastien Paul Lucien, et j'aime son regard de photographe, sa manière de mettre en scène ses modèles et de créer une atmosphère par le choix soigneux des arrière-plans et par le hasard des expressions et des poses saisies par son appareil...

Je suis heureux de faire escale à Paris, vous pourrez admirer une belle série de photographies qui m'a été consacrée...

J'espère que le talent de Sébastien Paul Lucien vous fera rêver autant que moi... A bientôt, pour un tango et des rêves à partager !"

"Hi,

My name is Danilo, my life and my work are in the Boca neighborhood, in Buenos Aires. I made some modelling for the French photographer Sébastien Paul Lucien, and he love his way to look at me, his way to create a stage set up for his models, with his creative choice of backgrounds and his unique way to catch face expressions and poses...

I am indeed very happy and proud to stay for a few weeks in Paris, at the Gallery "Au Bonheur du jour, where you will be able to admire a nice series of photographs of me...

I hope Sébastien Paul Lucien's art will inspire you as much as it inspired me.. So, see you soon, let's dance a tango together, let's share our dreams...




"Marins, marins ? Sailors ?

Il faut absolument que je sois dans l'exposition de la Galerie "Au Bonheur du Jour", du 23 Octobre au 6 Novembre !!

Je dois écrire au Pacha Nicole Canet !!"

"Sailors, sailors ? Marins ?

I should definitely be involved in the exhibition of the Art Gallery "Au Bonheur du jour", from October 23 to November 6th !
I should write to Captain Nicole Canet !!"






"Nous sommes les marins de Roland Caillaux,

Nous sommes nous aussi présents dans l'exposition de la Galerie "Au Bonheur du Jour"...

Venez nous voir ! Nous vous raconterons nos voyages et nos amours !"

"We are the sailors drawn by Roland Caillaux,

We are also featured in the new exhibition of the Art Gallery "Au Bonheur du jour"...

Please, come in and meet us ! We will tell your our last travels and love stories !"









"Mon bateau part bientôt... Tanger ou Alexandrie, Marseille ou Buenos Aires, Le Pirée ou Hong Kong..  Je ne connais pas ma destination...

Je suis une aquarelle d'Equertier, c'était en 1920, je n'avais pas encore vingt ans...

Je suis jusqu'au 6 Novembre dans la Galerie "Au Bonheur du Jour", mais on dit qu'un papillon est déjà tombé amoureux de moi..."

"My boat will leave very soon... Tanger or Alexandria, Marseille or Buenos Aires, Piraeus or Hong Kong... I am not sure about my next stop...

I am a water color painting by Equertier, it was in 1920, I was not 20 yo yet...

I will stay at the Art Gallery "Au bonheur du jour" until November 6th, but I was told that a butterfly already felt in love with me..."

> Voir sur notre site : Pages "Spécial marins".

mercredi 15 septembre 2010

Dernière acquisition: le marin de Soungouroff

Parmi les nouveautés que présentera ma Galerie "Au bonheur du jour" lors de l'exposition "Marins" (22 septembre-6 novembre), ce magnifique portrait de marin par  Soungouroff (1911-1982). Cette aquarelle date de la première période de l'artiste (vers 1945).

Soungouroff a un talent sans pareil pour célébrer les beaux visages de garçons, qu'ils soient marins, pêcheurs ou légionnaires. Ses modèles ont souvent un regard absent, perdu dans le lointain, étrangement rêveur et méditatif...

Among the new acquisisitions that will be exhibited in my Gallery (exhibition "Sailors", from Sept. 22 to November 6), there is this beautiful portrait of a sailor by Soungouroff (1911-1982). This water color painting can be dated around 1945.

Soungouroff has a unique way to celebrate the cute faces of young men, either sailors, or fishermen, or legionnaires. Quite often, his models have a meditative and dreaming gaze, lost in a a remote horizon...

mercredi 8 septembre 2010

Tendres marins



Le mois de septembre, dans ma Galerie "Au bonheur du jour", est placé sous la couleur du bleu marine !

Pour accompagner l'exposition "Marins", qui vous permettra de voyager notamment entre les tableaux de Narcisse Davim et  les photographies de Sébastien Paul Lucien (du 22 septembre au 6 Novembre), je publie un recueil de dessins rares de Roland Caillaux, dessins érotiques et sensuels qui évoquent l'atmosphère des textes de Jean Genet.

Un livre-collector, en tirage limité, accompagné de textes de Butterfly...

Les dessins originaux de Caillaux seront exposés dans ma Galerie et seront proposés à la vente !


In September, blue, blue, blue marine will be the color of my Art Gallery "Au bonheur du jour" !

As a side-event of the exhibition "Sailors", that will allow you to travel among the paintings of Narcisse Davim and Sébastien Paul Lucien's photographs (from September 22 to November 6), I publish a new book in the series of the "Editions Nicole Canet", with a set of rare drawings by Roland Caillaux, erotic and sensual drawings very close to Jean Genet's novels atmosphere.

It will be a collector book, a limited edition with texts by Butterfly...

Caillaux' original drawings will be shown in the exhibition and will be for sale !

mardi 7 septembre 2010

Marins. Photographies de Sébastien Paul Lucien et autres




EXPOSITION DU 22 SEPTEMBRE AU 6 NOVEMBRE 2010

MARINS

Sébastien Paul Lucien

Biron et divers auteurs sur ce thème.

Seront présentées une centaine d’œuvres.
Photographies contemporaines, anciennes, et peintures de Narcisse Davim.

Sébastien Paul Lucien

Le temps d’une escale, un jeune marin qui pourrait aussi s’appeler QUERELLE, comme celui de Jean Genet, arpente les trottoirs de la Boca, sort d’une maison de passes et rêve à d’autres voyages, comme ceux suggérés par les fresques en arrière-plan de la photo qui rendent hommage à la vie maritime et aux débuts du tango.
C’est dans l’actuelle rue de Caminito, reconvertie en passage culturel, que la série « MARIN » a été réalisée avec Danilo.

Nicole Canet
Galerie au Bonheur du Jour
11 rue Chabanais
75002 Paris
0142965864
du mardi au samedi de 14H30 à 19H30
www.aubonheurdujour.net

samedi 21 août 2010

Marins - Exposition du 22 Septembre au 6 Novembre 2010

Marins 

Narcisse Davim  - Peintures


Suite dans le boudoir  sur le même thème avec des dessins et photographies anciennes
ainsi que des photographies contemporaines 
de Sébastien-Paul-Lucien
et de Biron (USA)

© Narcisse Davim

Narcisse Davim appartient à la famille des figuratifs libres. Son travail peut être associé visuellement aux vitraux et à la bande dessinée, deux influences totalement assumées par l'artiste, auxquelles s'ajoutent d'autres influences plus inconscientes et diluées : celle des arts, des médias, du monde quotidien.

Le monde de Narcisse Davim est chaud et coloré. Il représente toujours des personnages en situation, suspendus dans des scènes savamment orchestrées. Peintre très imaginatif, Narcisse Davim construit son monde, il développe une inspiration spontanée, pleine de fantaisie, où la fiction est omniprésente : chacun de ses tableaux nous raconte une histoire. Ses personnages ne connaissent pas la solitude, ils sont le plus souvent représentés en groupes et développent entre eux une complicité heureuse, suggérée, voire parfois ambiguë : il y a toujours une atmosphère terriblement sensuelle, le peintre chérit sans complexe le goût du plaisir. Les filles dégagent une grande féminité, arborent des poitrines généreuses, des vêtements soyeux, elles sourient, laissent voler leurs cheveux. Les garçons ont de longs cils, de beaux muscles, et assument pleinement leur part de féminité. Et tout ce monde se côtoie avec beaucoup de plaisir, se touche, s'enlace et échange des regards appétissants. 

Sa peinture est emplie de volutes, de déliés, d'yeux en amandes. Les corps se détachent, clairement entourés d'un trait noir bien marqué, mais posé là tout en douceur, avec toujours une note  qui apaise le regard. 

Son style rappelle le dessin aux traits arrondis de Jean Cocteau et les orientalistes pour son souci du détail et l'assortiment de ses couleurs chaudes.


Galerie Au Bonheur du jour
11 rue Chabanais
75002 Paris

Du mardi au samedi, 14h30 - 19h30



vendredi 20 août 2010

Maisons Closes: Nicole Canet sur France Culture



Nicole Canet 
a été l'invitée de Laurent Goumarre dans son émission "Le Rendez-Vous 09-10" sur France-Culture le 23 Juillet dernier.

Vous pouvez réécouter l'émission ici


Nicole Canet
 was the guest of Laurent Goumarre in his radio show "Le Rendez-vous 09-10" on France Culture FM Radio, on July 22d.

You can listen to the interview (in French) here

mercredi 4 août 2010

Le Voyage Amoureux: parution en septembre 2010

Chers amis,

L'automne 2010 sera placé sous le signe du voyage et du dépaysement avec deux évènements dans la vie de ma Galerie "Au Bonheur du Jour". Le premier évènement sera la parution d'un nouveau livre aux Editions Nicole Canet, dont je suis heureuse de vous présenter la couverture en avant-première !

Dear friends,

Journeys, travels and longing for new horizons will be the keywords for the actuality of my Art Gallery, "Au Bonheur du Jour", during the fall 2010. The first  event will be a new book published by Editions Nicole Canet, and I am very happy to post on my blog a preview of its front cover !



LE VOYAGE AMOUREUX

Beautés orientales
Ouled-Naïls
Courtisanes
1870-1960
ALGERIE : Alger la Blanche
Ouled-Naïls : Bou-Saada – Biskra – Danses traditionnelles
TUNISIE, MAROC, SENEGAL, EGYPTE, PERSE ET ETHIOPIE

Editions  Nicole Canet, auteur, éditeur
328 pages, 300 illustrations couleurs.
Couverture reliée
Format 21, 5 x 27, 5 cm
1000 exemplaires dont 20 hors commerce
ISBN  978-2-9532351-1-1
Prix : 62 euros

Voyage Amoureux

INVITATION AU VOYAGE


Elles sont belles et dignes, les femmes de la tribu des Ouled-Naïls, elles brillent comme des soleils dans leurs costumes ornés d’or et d’argent, elles invitent au rêve et au voyage, dans le sillage de leurs parfums  capiteux et de leurs chevelures noires comme le coeur de la nuit. Comment ne pas entendre les chants d’amour des prostituées, comment ne pas aimer les jeunes filles en fleurs, aux courbes sensuelles comme des dunes de sable, aux regards profonds, aux voiles translucides, qui invitent au voyage vers les horizons du désir ?

Elles sont les oasis du désert chaud des villes orientales, au moment où, dans les rues aveuglées de lumière, les hommes se croisent et attendent, au seuil des plaisirs rêvés. Mais quand on soulève le voile des rêves, quand on franchit la porte des maisons d’amour,  on voit aussi la vérité poignante des femmes lasses et alanguies, harassées par les passes, le kif et l’alcool.

Le temps s’écoule, lent et exquis, comme la fumée enivrante d’un narguilé, nous voici plongés dans un Orient rêvé et sublimé dont les mirages inspirèrent tant de peintres, de photographes et d’écrivains, d’Ingres à Flaubert,  de Delacroix à Pierre Loti, de Fromentin à Gide. La beauté des corps s’offre aux regards et invite au geste tendre, à « frôler les étoffes et les dentelles, caresser des yeux les peaux voilées, le regard souligné de khôl. »*


La photographie fige les nuages des sens, les  mirages du désir, le fondu-enchaîné des regards et des gestes, la poésie du langage des corps, envoûtante, inoubliable, éveillant la mémoire des amours d’un autre temps.

Feuilleter ce Voyage amoureux, ami lecteur, c’est revenir vers l’Orient d’autrefois qui ne finira jamais de hanter les imaginaires d’aujourd’hui, au coeur des médinas du rêve, au pays des désirs et des plaisirs qui fleurissent autour des filles de joie.

Nicole Canet

* Christelle Taraud, Mauresques. Album de photos anciennes : Femmes orientales dans la photographie coloniale 1860-1910 (collections Roger-Viollet), Paris, Albin Michel, 2003.

dimanche 20 juin 2010

Rétrospective Nu masculin: Prolongation jusqu'au 31 Juillet


En raison de son succès, l'exposition "Rétrospective du Nu Masculin" est prolongée jusqu'au 31 juillet.

Being very successful, the exhibition "Male nude : A retrospective" will be open until July 31.



Raymond Voinquel (1912-1924)
Etude de torse, vers 1940.






Emile Cadoo (1926-2002).
Dos à dos, vers 1960.


Joseph Caprio
Nuque, 1986.

vendredi 14 mai 2010

Nu Masculin: dessins et tableaux

Exposition-Vente
Rétrospective du Nu Masculin (1870-2010)
21 avril - 26 juin 2010



Jean-Xavier de Combeloup
Dos
Vers 1980
Aquarelle, tampon encré rouge


Czanara (1921-1998)
Feuille d'étude recto verso
La Grande Chaumière 1981
Encre signée, datée



Anonyme
Eclosion, vers 1960
Dessin au stylo


> Voir sur notre site : Nus Masculins / Peintures et dessins


dimanche 21 mars 2010

Le nu masculin: une rétrospective


Marconi (attribution). Etude au coussin (1870)

Du 21 avril au 26 juin 2010, je présenterai dans la Galerie Au Bonheur du Jour une nouvelle exposition consacrée au nu masculin. En 1870, Marconi et Igout photographient des modèles pour les ateliers de peintres et de sculpteurs. Le genre du nu masculin connaît dans les années 1885-1890 un regain de créativité avec l'école italienne, où s'illustrent Plüschow, Gloeden et Galdi: les mises en scène à l'antique ouvrent la voie au nu érotique. Dans les années 1900-1920, le nu masculin est une source d'inspiration pour l'école pictorialiste, académique et naturaliste. Vers 1930 apparaissent de nombreux photographes qui mettent en scène les beautés masculines avec une grande sophistication. De 1940 à 1960, l'alibi athlétique permit de dénuder les hommes dans toute leur splendeur. Avec la liberté d'expression de notre modernité, depuis les années 70 du XXe siècle, le nu masculin épanouira tout son potentiel esthétique.

Galerie Au Bonheur du Jour
11 rue Chabanais
75002 Paris
Du mardi au samedi de 14h30 à 19h30



Tireur à l'arc, sur la Terrasse Tour Ali, chez l'écrivain Renaud Icard, 1935.




samedi 20 mars 2010

Bientôt... Nouvelle exposition / Coming soon... New Exhibition


Raymond Voinquel (1912-1994)
Volupté, 1940
Epreuve argentique (vintage)
24 x 18 cm

Du 21 avril au 26 juin 2010
From April 21 to June 26, 2010

Exposition-vente
Exhibition and sales

Rétrospective de plus d'un siècle de nus masculins
Vintage male nude

Photographies
Dessins
Peintures
1870-2010

Galerie AU BONHEUR DU JOUR
11, rue Chabanais
75002 Paris
France

lundi 22 février 2010

Le mac et la prostituée / The pimp and the prostitute (1930)



This unique vintage photograph was taken during a movie shooting, in the 30's of the last century.
It is on display in the current exhibition "Maisons closes" and is also offered for sale.

Cette photographie vintage unique fut prise durant un tournage cinématographique, dans les années 1930. Elle est exposée, parmi bien d'autres, dans l'exposition "Maisons closes" de ma Galerie, et elle est aussi offerte à la vente.

Yva Richard - Lingerie coquine / Erotic undies (1930)




A unique series of vintage photographs of erotic undies designed by Yva Richard is on display and for sale in my current exhibition.

Une série unique de photographies anciennes de lingerie coquine conçue par Yva Richard est présentée dans l'exposition "Maisons closes" et est également offerte à la vente


> Voir sur notre site : Page consacrée à Yva Richard

dimanche 7 février 2010

The "Brothels" exhibition in Paris will close on March 15th !


The exhibition of vintage photographs and curiosa 
about French brothels during the Belle Epoque 
and the first half of XXth century 
is so successful that it will continue until 

March 15th !

If you plan to visit Paris, 
please don't miss this unique exhibition at

The Art Gallery 
AU BONHEUR DU JOUR
11 rue Chabanais, 75002 Paris

From tuesday to saturday, 2:30 PM to 7:30 PM

samedi 6 février 2010

"MAISONS CLOSES" : PROLONGATION JUSQU'AU 15 MARS 2010



EN RAISON DE SON GRAND SUCCÈS

L'EXPOSITION-VENTE "MAISONS CLOSES" 

EST PROLONGÉE JUSQU'AU 15 MARS 2010

11 RUE CHABANAIS, 75002 PARIS

Du mardi au samedi de 14h30 à 19h30

L'âge d'or des maisons closes ressuscité par une archéologue de l'érotisme



Jean-François GUYOT (AFP) - 3 nov 2009

PARIS — Le monde disparu des maisons closes abolies en 1946 par la loi Marthe Richard, revit à l'occasion d'une étonnante exposition, à Paris, à l'initiative de la galeriste et éditrice Nicole Canet, "archéologue" de l'érotisme et spécialiste de la photographie ancienne licencieuse.
Jusqu'au 31 janvier, quelque 400 photographies rares signées Doisneau ou Brassaï, mais aussi des gravures, dessins et objets très singuliers, plonge le visiteur dans une visite des plus célèbres "bordels" de Paris et de province.
Cette rétrospective, la première du genre, concerne toutefois des maisons closes idéalisées, élégantes, fréquentées par la bonne société.
Pendant des décennies, nombre de rois et chefs de l'Etat de passage à Paris y consacraient quelques heures notées dans leur agenda sous la rubrique "Visite au président du Sénat". Des stars du cinéma comme Cary Grant, Humphrey Bogart, Mae West et Marlene Dietrich comptaient aussi parmi les habitués.
La petite galerie "Au bonheur du jour" qui exhume un siècle de tolérance et d'amour tarifé, de 1860 à 1946, est située juste en face de l'un de ces anciens hauts-lieux parisiens, le "12 rue Chabanais", claque fréquenté notamment par le Prince de Galles, futur Edouard VII, qui y fait installer un "fauteuil d'amour" à trois places.
Aux antipodes des lupanars d'abattage aux conditions sordides -justification première de l'abolition-, les maisons closes d'exception étaient conçues comme des hôtels de luxe, aux somptueux décors, offrant des ambiances raffinées et exotiques censées faire voyager les clients de l'Inde au Japon, de la Chine à Venise.
"Hauts-lieux du Paris de la Belle Epoque et des Années Folles, ces univers de volupté et de mondanités, reflétaient un art de vivre nourri de tous les désirs et de toutes les excentricités", explique Nicole Canet qui a rassemblé aussi ses trésors dans un beau livre.
"Entrouvrir ces portes m'ont permis de réveiller un monde oublié de bulles de champagne et de chassés-croisés des filles et de leurs clients, sous l'oeil de la chorégraphe qu'était la tenancière", dit-elle.
Parmi des reliques inattendues, la cravache de Flora, célèbre "fille" du "One Two Two", rue de Provence, qu'elle dissimulait dans une canne à pommeau d'ivoire, est l'une des pièces maîtresses de l'exposition.
Des heurtoirs de portes en forme de phallus, des jetons frappés aux armes des "maisons" qui servaient de paiement entre clients et prostituées, et une rare visionneuse de plaques photographiques datant de 1890 permettant de choisir une partenaire, sont également présentés.
Chaque établissement avait ses "spécialités". Paris comptait aussi des maisons closes pour homosexuels, dont la plus célèbre fut "l'Hôtel Marigny", près de l'Opéra, inauguré en 1917. Sous un prête-nom, Marcel Proust comptait parmi les principaux investisseurs et habitués.
En 1946, à la veille de l'abolition, la France comptait 1.500 lupanars, dont 177 à Paris. "En France, après la Loi Marthe Richard, la prostitution s'est reconstituée rapidement. La fermeture des maisons closes n'aura rien changé, seulement satisfait les abolitionnistes et les bien pensants", juge Nicole Canet.
Après l'exposition de la rue Chabanais, l'âge d'or des maisons closes fera l'objet d'une série-fleuve de Canal+, en huit épisodes de 52 minutes, actuellement en tournage.
Copyright © 2010 AFP. Tous droits réservés.

L'exposition "Maisons Closes" sur France 2 Télématin !

Nicole Canet et l'exposition "Maisons Closes" ont été les invitées de Télématin sur France 2  le jeudi 3 décembre 2009.

Pour revoir l'émission, cliquez ici

Nicole Canet and the exhibition about "Brothels" were on French TV on December 3, 2009 !

To watch the replay, click here

'Archaeologist of erotica' revives world of brothels




By Claire Rosemberg (AFP) – Nov 3, 2009
PARIS — The sign hung at 12, rue Chabanais, in the days when the building housed the most prestigious of Paris' infamous bordellos, read "Welcome to the Chabanais: The House of All Nations".
With the brothels closed down 60 years ago, nowadays the skinny eight-storey building on a tiny street near the Louvre houses an employment agency and a bunch of flats. But right across the road, at number 11, a gallery is keeping its memories alive.
Nicole Canet, who runs a gallery-cum-boutique of erotic pictures and historic sex toys, is holding an exhibition there on the heyday of France's legendary "maisons closes", or authorised brothels.
"I love going back in time, playing detective," Canet, a 50-something former dancer, told AFP.
Along with a selection of whips in rhino-horn and other suggestive bits and pieces, the show revisits the life of the brothels from 1860 to their forced closure in 1946 in some 400 old photographs, etchings and books.
The Chabanais, for one, was a routine stopover for foreign dignitaries, who would be sneaked in secretly by French government officials. One of its most distinguished visitors was Britain's "Bertie", then Prince of Wales and soon to become King Edward VII.
"Bertie" had his own room there, as well as a giant copper bath -- with a half-woman half-swan figurehead -- that he liked to fill with champagne before jumping in, and a so-called "love-seat", a weird contraption said to be for threesomes.
Worlds apart from sordid back-rooms in cheap hotels, the high society brothels evoked in the show were luxury palaces with sumptuous decors designed to cater to any fantasy.
Old photographs of Le Chabanais show the entrance hall decked out like a primitive cave in bare stone. But inside, each room and parlour came with its own plush decor, from 18th century splendour to Moorish or Japanese overtones.
"The Indian room was for the Prince of Wales," Canet said. "The Chabanais was practically a national monument, it was listed as a site to see by the travel agencies."
The brothels combined the lure of private pleasures with chic bars and restaurants for party-goers, attracting stars such as Humphrey Bogart, Cary Grant, Mae West and Marlene Dietrich -- whose favourite was the One Two Two, named after its address at 122 rue de Provence.
Photographer Robert Doisneau shot a series of elegant bedrooms and four-posters in the "One Two Two", which offered couples a musketeers' room, an African room, a pirate's room, a chamber of mirrors, and, like most of the high-end brothels, a torture chamber.
Writer Marcel Proust, whose tastes were male-inclined, joined other financiers in investing in two of the city's specialist brothels for men. The houses generally turned a good profit and some of its owners were creme de la creme society people.
On the cultural front, Henri de Toulouse-Lautrec, who spent much of his time and drew much of his inspiration in the Paris brothels, offered Le Chabanais 16 paintings depicting male and female centaurs for the Pompeii room.
Along with crops for spanking and erotic door-knockers, a large old-fashioned wooden box fitted with lenses known as a stereoscope is on show. It enabled patrons to view pictures of the girls on offer.
In most houses, tokens rather than cash were used to avoid problems.
With almost scientific rigour, Canet has meticulously scoured the lost world of the brothels for the show and for a book, from its lingerie, to its tokens, literature and specialist painters and photographers.
"I can tell from the backdrop now which photographer took which picture, even when there is no name," she said. "And I've discovered there were probably only five men in Paris who posed for photographers specialising in men."
After collecting old erotica photos and selling them at a Paris flea market stand when she gave up life as a cabaret artiste, Canet a decade ago -- "by chance", she says -- opened her gallery opposite the site of Le Chabanais.
"I love going back in time, discovering the stories behind the pictures," said Canet, who has walked the city checking addresses on old documents.
"It is the work of an archaeologist," she said
Regretfully, the one item missing in her collection is a copy of the famed "Guide Rose", or Pink Guide, a slim pocket-size list of establishments of pleasure "in Paris, the Provinces, the Colonies".
"I know two old grandfathers who have copies, but they won't sell. They're rare and people just won't part with them."

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Découvrez les dessous des maisons closes !


Maison de tolérance, lupanar, hôtel borgne, bordel, claque, bobinard, boxon…

Au début du XX e siècle,Paris a compté jusqu'à 200 maisons closes, parfaitement légales, dont les tenanciers reversaient 65 % des bénéfices à l'Etat. Jusqu'au 10 janvier, la petite galerie Au bonheur du jour fait revivre la grande époque de ces établissements spécialisés dans la prostitution, de 1860 à 1946, année de leur interdiction à travers photographies, gravures, livres et autres objets coquins.

Le choix du lieu n'est pas anodin. Spécialisée dans l'érotisme, Au bonheur du jour située juste en face de l'ancien Chabanais, au 12, de la rue du même nom. « Ce fut la maison la plus célèbre dans les annales de la vie galante parisienne », retrace Nicole Canet, directrice de la galerie et auteur du livre
« Maisons closes », qui rassemble plus de 400 illustrations. « Elle avait presque le statut d'un musée national. » « Au-delà des images coquines, c'est une plongée dans le temps » Dans une ambiance de boudoir tentures roses et rouges, papier peint aux motifs polissons, fauteuils léopard, cette exposition-vente présente les lupanars les plus courus comme le One Two Two ou le Sphinx. Elle s'intéresse aussi aux lieux de tolérance homosexuels ou à Marthe Richard, ancienne prostituée qui obtint la fermeture des claques en 1946. Sans éluder les sinistres maisons d'abattage, où les filles faisaient monter un maximum de clients à des prix très bas et dans des conditions d'hygiène déplorables. « Les maisons closes étaient également des endroits de convivialité qui avaient pignon sur rue », rappelle Nicole Canet. Le sujet intéresse : dès son inauguration, mercredi, l'exposition a attiré de nombreux visiteurs.

« Au-delà des images coquines, c'est une plongée dans le temps qui fait voir l'évolution de la condition de la femme », apprécient par exemple Chantal (enseignante) et Jean-François (graphiste).

Ceux qui veulent emporter un souvenir peuvent acheter des photographies d'époque à partir de 200 €, ou des cartes postales à 15 €. Du mardi au samedi, de 14 h 30 à 19 h 30, jusqu'au 10 janvier 2010. 11, rue Chabanais, IIe . Mo Quatre-Septembre.

© Le Parisien, 31.10.2009



     

Une place au bordel !




@ LIBERATION, 09.01.2010

Par BRIGITTE OLLIE

Galerie Au bonheur du jour, 11, rue Chabanais, 75002 Paris. Rens. : 01 42 96 58 64. Jusqu’à mi-février. Un livre catalogue, «les Maisons closes, 1860-1946», édité par Nicole Canet, 328 pp., 65 €.
La galeriste Nicole Canet présente à Paris une exposition ravissante sur les bordels parisiens, doublé d’un livre catalogue où prime une certaine sagesse, même si quelques vues précises peuvent choquer les âmes sensibles. Cartes postales, photographies, dessins, objets, rien n’est trop beau pour célébrer les filles de joie (et les garçons), qui font des pieds et des mains pour satisfaire leurs clients.
Au Chabanais, par exemple, l’adresse la plus branchée de la capitale, trente-cinq pensionnaires patientent. Anatole France et Pierre Louÿs sont des habitués, comme le prince de Galles qui loge dans une chambre indienne, au cinquième étage, où trône sa «chaise de volupté», fabriquée par Soubrier, un artisan du faubourg Saint-Antoine. Hors les bordels de luxe, dans les maisons d’abattage, la vie des filles n’est pas si rose, soixante passes par jour et l’alcool pour consolation. Il y a une partie réservée aux bordels d’hommes, avec des images qui font sourire tant leurs modèles se donnent du mal pour avoir l’air en forme malgré des poses sportives.
La lingerie libertine occupe une place de choix dans cette exposition intime, et notamment les catalogues délicieux où fleurissent des paires de fesses, des martinets, et des culottes dédicacées. Il est possible de commander «des films privés» aux titres alléchants (Au bord du lit !) et des «bonbons dragées» qui provoquent «le désir en amour». Un bijou : le corset «Prends-moi», une fantaisie en marocain soie rouge, avec «deux volants Georgette blanc».

Expo sulfureuse: l'âge d'or des maisons closes

Le magazine L'Express publiait le 5/11 unarticle traitant des "lieux de perdition" d'antan où il était de bon ton que les jeunes gens jettent leur gourme et où leurs aînés succombaient aux divins plaisirs tarifés.
Une exposition qui sent le souffre, par son thème, se tient en effet à Paris rue Chabanais à l'instigation de Nicole Canet éditrice et galiériste. Cette dernière s'est spécialisée dans ce qui est du domaine de l'érotisme: objets, photos, écrits, maisons closes etc...
Le plus vieux métier du monde et son environnement sont ainsi, jusqu'au 31/1/2010, à travers cette exposition retracés.
La loi Marthe Richard, pour l'interdiction des lupanars, qui avait déchaîné les passions en son temps a renvoyé dans l'oubli tout un monde qui ne concernait pas seulement "le bourgeois" ou "l'homme du monde" mais également les grands de ce monde: hommes politiques, altesses et autres riches représentants du sexe fort ;-)
On peut lire dans le magazine :
"Cette rétrospective, la première du genre, concerne toutefois des maisons
closes idéalisées, élégantes, fréquentées par la bonne société.

Pendant des décennies, nombre de rois et chefs de l'Etat de passage à Paris
y consacraient quelques heures notées dans leur agenda sous la rubrique
"Visite au président du Sénat
"Hauts-lieux du Paris de la Belle Epoque et des Années Folles, ces univers
de volupté et de mondanités, reflétaient un art de vivre nourri de tous les
désirs et de toutes les excentricités", explique Nicole Canet qui a
rassemblé aussi ses trésors dans un beau livre.

En 1946, à la veille de l'abolition, la France comptait 1.500 lupanars, dont
177 à Paris. "En France, après la Loi Marthe Richard, la prostitution s'est
reconstituée rapidement. La fermeture des maisons closes n'aura rien changé,
seulement satisfait les abolitionnistes et les bien pensants", juge Nicole  Canet.

Rédigé par France Apprill le 13 novembre 2009


http://geneablog.typepad.fr/
13 Novembre 2009

Les "maisons closes" à l'honneur


Les ”maisons closes” à l’honneur - Galerie d’Art - Art et expositions - France 2 


Les "maisons closes" à l'honneur

- Marcel Proust était l'un des habitués du réputé "l'Hôtel Marigny". -
Marcel Proust était l'un des habitués du réputé "l'Hôtel Marigny".
© France 2

La galeriste et éditrice Nicole Canet propose jusqu'au 31 janvier à Paris une exposition consacrée aux "maisons closes"

Pour replonger dans l'ambiance des plus célèbres "bordels" de Paris et de province, cette spécialiste de la photographie ancienne licencieuse a réuni quelque 400 photographies rares signées Doisneau ou Brassaï ainsi que des gravures, dessins et objets singuliers.

L'occasion de découvrir ces "lieux intimes" abolis en 1946 par la loi Marthe Richard.
Cette rétrospective, la première du genre fait revivre des maisons closes idéalisées, élégantes, fréquentées par la bonne société. Preuve en est, pendant des décennies, nombre de rois et chefs de l'Etat de passage à Paris y consacraient quelques heures notées dans leur agenda sous la rubrique "Visite  au président du Sénat". Des stars du cinéma comme Cary Grant, Humphrey Bogart, Mae West et Marlene Dietrich comptaient aussi parmi les habitués.

Aux antipodes des lupanars aux conditions sordides, justification  première de l'abolition, les maisons closes d'exception étaient conçues comme des hôtels de luxe, aux somptueux décors, offrant des ambiances raffinées et exotiques censées faire voyager les clients de l'Inde au Japon, de la Chine à Venise.

"Hauts-lieux du Paris de la Belle Epoque et des Années Folles, ces univers de volupté et de mondanités, reflétaient un art de vivre nourri de tous les désirs et de toutes les excentricités", explique Nicole Canet qui a rassemblé  aussi ses trésors dans un beau livre. "Entrouvrir ces portes m'ont permis de réveiller un monde oublié de bulles de champagne et de chassés-croisés des filles et de leurs clients, sous l'oeil de la chorégraphe qu'était la tenancière", dit-elle.

Parmi les objets à découvrir, la cravache de Flora, célèbre "fille" du "One Two Two", rue de Provence, qu'elle dissimulait dans une canne à pommeau d'ivoire. Des heurtoirs de portes en forme de phallus, des jetons frappés aux armes des "maisons" qui servaient de paiement entre clients et prostituées, et une visionneuse de plaques photographiques datant de 1890 permettant de choisir une partenaire, sont également présentés.

Chaque établissement avait ses "spécialités". Paris comptait aussi des maisons closes pour homosexuels, dont la plus célèbre fut "l'Hôtel Marigny", près de l'Opéra, inauguré en 1917. Sous un prête-nom, Marcel Proust comptait  parmi les principaux investisseurs et habitués.

A la veille de l'abolition, la France comptait 1.500 lupanars, dont  177 à Paris. "En France, après la Loi Marthe Richard, la prostitution s'est reconstituée rapidement. La fermeture des maisons closes n'aura rien changé, seulement satisfait les abolitionnistes et les bien pensants", juge Nicole Canet.

A voir du mardi au samedi de 14h30 à 19h30 au "Bonheur du jour", galerie d'art située au 11, rue Chabanais (Paris).
© Culture.france2, 04.11.2009

Maisons Closes


nicole canet : Ex Utero

BLOG "EX UTERO: SEXE, SCIENCE ET FEMINISME" 06.12.09

couverture-400x531.jpgC'est difficile, la nostalgie. Surtout la nostalgie fictive, des lieux et des temps non connus, seulement connus en rétrospective, en détails manquants, en c'était mieux avant, en signes épars, certainement vecteurs d'une idéologie partiale. C'est le sentiment qui reste de cesMaisons Closes, un livre merveilleux que je viens de refermer à regret, après avoir parcouru 86 ans de prostitution en salons à miroirs, chambres orientalisantes, décadentisme et cannes à secrets. Les passages imaginaires de Jean Lorrain, Marcel Proust, Marcel Jouhandeau, et d'autres comédiens, chanteurs, écrivains et artistes des temps où le commerce du sexe se faisait derrière des portes closes, certes, mais avec légèreté et bonheur - du moins dans les maisons de tolérance, l'upper-class des bordels dont la hiérarchie comptait trois étages : maisons de rendez-vous puis maisons d'abattage, véritables dispensaires d'esclavage, miséreux et violents.

Nostalgie fictive, car à en croire le STRASS, les maisons closes n'étaient pas vraiment la panacée mais un "moyen de contrôle et une entrave à nos libertés" - un moindre mal, peut-être, comparé à l'époque actuelle.

Reste que ce magnifique livre, écrit et édité par Nicole Canet, galeriste d'Au Bonheur du Jour, donne des maisons closes une impression de joie - comme les visages des personnages des "tableaux vivants", photographies faites pour patienter le client et détaillant tous les fantasmes possibles et dans unepansexualité pour le moins affirmée. La joie des demi-molles amusées pour des poses de plusieurs minutes. Un monde dont on ne voit évidemment pas ici les coulisses, les rushes, l'envers peut-être un peu moins brillant que son décor en loupe de noyer. Mais quand même, "nostalgie pour les uns, enfer pour les autres", nous dit Nicole Canet, une chose est sûre, la fermeture en 1946 des maisons closes "n'aura rien changé, seulement satisfaits les abolitionnistes et les bien-pensants."

© Peggy Sastre

Une fenêtre ouverte sur les maisons closes



© Publié le 14/01/2010 à 17:28 Le Point.fr - Culture
Par Nedjma Van Egmond





On doit à Nicole Canet cette découverte minutieuse des hauts lieux parisiens de l'amour tarifé, avant leur interdiction par la loi Marthe Richard de 1946. Retour dans les années folles, sur les traces de Mimi, Luce et Kiki. Certaines écument, clope au bec, le pavé parisien, de Belleville aux Halles, mais c'est surtout dans des intérieurs cossus qu'elles officient. Près de 400 photos (certaines de Zucca ou Atget) présentent des décors soignés invitant au voyage, de l'Inde au Japon, de la Chine à Venise. De luxueux bordels pour hommes et femmes, des boudoirs, alcôves, baignoires de cuivre et autres cocons feutrés pour parties de jambes en l'air à deux, trois, et plus si affinités. Ceux-là sont assurément réservés à la haute société. Même les politiques y font parfois escale, identifiée dans leur agenda comme "visite au président du Sénat" ! À chaque temple, sa spécialité. Au 30 rue Lepic, la fessée, au 9 rue de Navarin, la flagellation, à l'hôtel Marigny, les plaisirs au masculin. Proust aimait s'y encanailler au champagne, avec des jeunes militaires...

Au milieu de clichés sépia au charme désuet, les étonnants tableaux vivants dont les modèles ne masquaient rien de leur anatomie et de leurs acrobaties sexuelles, souvent ébouriffantes. Photos de dessous chics signées Brassaï, poignées de portes en forme de verges, ivoirines sculptées de scènes licencieuses et même la cravache de Flora, figure du célèbre One Two Two, complètent cette plongée. Coquine ou parfois savoureusement shocking...

"Maisons closes, 1860-1946", galerie Au bonheur du jour, Paris 2e. Mardi-samedi 14 h 30-19 h 30. 01.42.96.58.64. Catalogue 328 pages, 65 euros, éditions Nicole Canet.

Un livre et une expo sur l'âge d'or des maisons closes Quels bordels !


©  BIBLIOBS.NOUVELOBS.COM
31/12/2009

Les lupanars ont connu leur heure de gloire. Nicole Canet revient sur l'époque où ils avaient pignon sur rue à travers un livre et une exposition, qui rassemblent de nombreuses photographies signés par les plus grands, de Doisneau à Brassaï. Olivier Bailly, auteur d'un essai consacré à Robert Giraud, revient  pour BibliObs.com sur ce qu'Alphonse Boudard appelait « l'âge d'or des maisons closes »

« Au bonheur du jour ». Les amateurs de photographies lestes, comme on disait naguère, connaissent bien cette galerie. Jusqu'au 31 janvierNicole Canet y expose environ 400 photographies (de DoisneauBrassaï,ZuccaAtget, etc.), peintures, dessins et objets divers (jetons de maisons de passe, canne truquées, accessoires divers, annuaires roses, fouets, etc.) témoignant de la place que les maisons closes tiennent dans la société française de 1860 et 1946. Une exposition qui ne montre, quasiment, que des images de bordels de la capitale, révélant en filigrane que les maisons closes « jalonnent une topographie du désir parisien ».



Maisons-closes_couv.jpg


Piliers de la troisième République, avec l'église et le bistrot, tous, du luxueux lupanar aux maisons provinciales, en passant par les bouges scabreux, ferment leurs portent en 1946. Il s'agit pour Marthe Richard, dont la loi prohibitionniste porte le nom, de moraliser la société en éradiquant la prostitution. En réalité en fermant les maisons, on déplace le problème. Aujourd'hui, le débat reste ouvert sur la réouverture. Mais quel politique osera mener campagne pour que les prostitués de tous sexes vivent en sécurité en exerçant librement leur métier ?

« J'ai ouvert ma galerie ''Au Bonheur du jour'' le 13 avril 1999. Cinquante-trois ans plus tôt, au jour près, était votée la loi détruisant le fichier national de la prostitution et fermant 1400 établissements, dont 180 à Paris», explique Nicole Canet. La loi créait aussi le délit de racolage, toujours d'actualité.





Les documents que présente cette galeriste, et qu'on retrouve dans un livre édité par ses soins, retracent l'histoire de ces établissements qui ont marqué l'imaginaire populaire. Il y avait maisons closes et maisons closes. Quel rapport entre le Chabanais, le Sphinx ou le One Two two, maisons de société à la mode, et le Fourcy, taule d'abattage ou les filles« faisaient » à la chaîne des clients pas toujours ragoûtants, sans aucune condition d'hygiène. Les galantes des établissements huppés avaient droit à la visite hebdomadaire du gynécologue. Les autres échouaient à Saint-Lazare, sinistre « prison-hôpital spécialisée dans les maladies vénériennes » à propos duquelFrancis Carco consacrera un reportage illustré de photos d'Henri Manuelprésentées ici.

L'intérêt de cette exposition est de montrer les deux faces de la médaille :

« J'ai aussi voulu reconstituer la vie quotidienne des filles, leur art de la séduction, leurs toilettes raffinées, mais aussi l'envers du décor, les maladies comme la prison, les bouges sordides comme les salles d'attente, où l'on jouait aux cartes ou on épluchait les légumes, dans l'espoir d'un généreux client », explique Nicole Canet.

Situé en face de feu le Chabanais, « la maison la plus célèbre dans les annales de la vie galante parisienne », «Au bonheur du jour» est un lieu spacieux, éclairé par deux vitrines en angle. Sur les cimaises des deux grandes salles disposées en enfilade, le visiteur découvre les façades d'établissements comme le 10, rue Mazet ou le 106, rue de Suffren commandées à Atget par Man Ray, ou les intérieurs plus luxueux de maisons renommées, davantage représentées.



Maisons-closes_Alphonse-Boudard.jpg


Au Chabanais, la vedette est tout autant le Prince de Galles, client assidu, que son fameux « siège d'amour » ou l'immense baignoire de cuivre rouge en forme de cygne (que Dali racheta) où ces dames prenaient des bains de champagne. Les maisons faisaient appel aux meilleurs artisans de la capitale qui travaillaient souvent anonymement (pour ne pas salir leur réputation) : ébénistes, peintres, décorateurs étaient mis à contribution ainsi que d'autres plus modestes, mais tout aussi utiles : blanchisseuses, éditeurs d'annuaires publicitaires «roses», taxis rabatteurs guidant le touriste en quête d'un lieu de plaisir, fabricants de jetons de passe, libraires spécialisés dans la diffusion de cartes postales pornographiques, blanchisseuses, bref, tous les corps de métiers contribuaient à dorer le blason d'une industrie du sexe qu'il serait aussi vain de condamner que d'idéaliser. Ce qui frappe aujourd'hui, c'est la marginalisation dans laquelle est tenue la prostitution. Virtuel ou périphérique, le sexe tarifé est poussé dans ses retranchements. Avant la fermeture, la prostitution faisait partie du paysage urbain.

Le One Two Two, plus récent (ouvert en 1924) fut un sérieux concurrent du Chabanais. Le fréquentaient Cary Grant, Humphrey Bogart, Marlene Dietrich ou encore Fernandel, Jean Gabin, Mistinguett, Fréhel... Tous s'y rendaient pour « dîner ou prendre un verre ». Comme disait Alphonse Boudard« c'est rare que des types du niveau de Maurice Chevalier ou Tino Rossi grimpent devant tout le monde avec une pute. Mais il y a d'autres clients qui sont des célébrités comme Georges Simenon ou Michel Simon qui y vont carrément et on le sait et ils ne s'en cachent pas du tout »(interview inédite avec l'auteur). On pouvait donc y dîner, boire un verre, danser. Et éventuellement monter. Pour les artistes les maisons étaient « un point de chute. Ils retrouvaient une ambiance qui leur était chère. Lautrec retrouvait une famille. Quand il venait de la rue d'Amboise, il passait rue des Moulins, à la Fleur blanche. Ils retrouvaient tous quelque chose qui a déclenché après des écrits, des peintures, des dessins », note Nicole Canet.



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D'autres images attendent le visiteur du « Bonheur du jour » comme ces publicités de lingerie libertine dont les marques rivales se nommaient Yva Richard et Diana Slip, laquelle fit appel à Roger Schall ou à Brassaï pour illustrer ses catalogues. Auteur du « Paris secret des années 30 » (Gallimard, 1976), ce dernier connaissait le Paris nocturne comme sa poche. Ce travail publicitaire lui permettait de vivre. D'autres raretés côtoient ces clichés: un tirage de Serge Jacques qui s'illustrera par la suite dans le magazine osé «Paris Hollywood» ou des épreuves réalisées par André Zucca (dont on a beaucoup parlé au moment de l'exposition polémiqueParis sous l'occupation) pour un roman policier qui ne verra jamais le jour.

On découvre aussi les clichés d'un mystérieux Monsieur X., personnage romanesque dont on ne sait rien sinon qu'il était un tranquille bourgeois dont la passion était de payer des filles pour les photographier...

« Avant son décès, précise la galeriste, il a jeté tous ses négatifs, entre 3 et 4000, dans la Seine. Il a vendu les photos tirées à un libraire qu'il aimait beaucoup, décédé aujourd'hui, qui les a distribués à deux confrères amateurs d'art érotique. Il avait un vrai talent. Il n'a rien photographié d'autre. C'était une obsession. Il prenait son plaisir à photographier, mais aussi à voir ces femmes s'amuser comme ça.»





D'autres photos encore, celles-ci anonymes, appelées « tableaux vivants » : des scènes de genres (à deux, trois, quatre, voire cinq personnages dans toutes les positions imaginables). Ces clichés étaient destinés à faire patienter les clients qui les lorgnaient en attendant de se décider à monter. Dans une pièce discrète de la galerie, semblable à un boudoir et à laquelle on accède par un étroit couloir, Nicole Canet présente des photos beaucoup plus crues : scènes de flagellation ou images prises dans des bordels masculins dont le plus célèbre, situé au 11, rue de l'Arcade était en partie détenu par Marcel Proust.

Quant à la fessée, explique Nicole Canet dans son catalogue« c'était un art de prédilection des photographes de la belle époque ». Les adresses ne manquaient pas. Au 30, rue Lepic, maison tenue par Madame Simone Jean de Laroche, Carola, Violette, Clémentine, Emma, Andréa et Rose, de jeunes personnes délicieuses, se faisaient fesser par la patronne sous vos yeux moyennant finance. Le 9, rue de Navarin disposait d'une des plus belles salles de torture de Paris avec colliers de fer, menottes, chevalet, croix de Saint-André, etc. Il y en avait pour tous les fantasmes. Nicole Canet, qui est une collectionneuse avisée, n'a présenté ici que des images qui, si elles ne sont pas destinées aux enfants, ne choqueront pas le public averti.

***

Avec cette exposition Nicole Canet rend hommage à un précurseur, Robert Miquel, dit Romi (1905-1995). Elle possède une partie du fonds de ce prince des collectionneurs (on trouve aussi au Musée de l'érotisme de nombreux documents lui ayant appartenu). En 1952 Romi est le premier à organiser une exposition sur les bordels dans sa minuscule galerie du 15, rue de Seine, à Paris (il en tirera un livre, « Maisons closes », fort recherché aujourd'hui). C'est ici, au lendemain de la guerre, que se rencontrent tous les amateurs d'insolite. Robert Giraud y nouera son amitié avec Robert Doisneau, lequel immortalisera la galerie dans sa série Le regard oblique. Selon son ami Alphonse Boudard (ils cosignèrent « l'Âge d'or des maisons closes » publié chez Albin Michel en 1990), Romi ne grimpait pas avec les dames galantes :

« Lui, il allait faire des dessins. Il finissait par être copain avec la patronne, elle était contente, puis après il gardait les dessins et c'est comme ça qu'il a des témoignages. Il gardait les cartes de visite, les cendriers, parce que c'est un collectionneur et c'est un peu un esprit savant. » (interview inédite de l'auteur avec Alphonse Boudard).





L'exposition de Romi eut lieu six ans après la fameuse fermeture. Marthe Richard, inspiratrice de la loi, déclara au propriétaire des lieux, le jour du vernissage, qu'elle s'en repentait. Le mal était fait. Car contre toute vaine attente, les filles qui travaillaient en maisons ne sont pas rentrées dans le «droit chemin». Pour Nicole Canet, elles « se sont éparpillées dans les rues. Certaines sont parties en Argentine ou en Afrique du Nord avec la traite. Mais dans les rues il y en avait énormément. Partout, dans les bois. Quand ils les ont tous fermés c'était très mauvais pour toutes ces filles qui n'avaient pas envie d'être dehors. D'autres y étaient qui avaient envie de l'être, mais celles-ci non.»

O.B.

Exposition Maisons Closes : « Bordels de femmes. Bordels d'hommes. 1860-1946 », Galerie «Au Bonheur du jour», 11 rue Chabanais - 75002 Paris. Tél. : 01 42 96 58 64. Jusqu'au 31 janvier 2010, du mardi au samedi 14h30-19h30.

« Maisons closes 1860-1946 » : ouvrage de 328 pages, 400 illustrations, couverture reliée, 17 rubriques et 5 sous-rubriques, avec les textes, et leur traduction en anglais. 1500 exemplaires dont 50 hors commerce dédicacés. Editions Nicole Canet. 65 euros.